Sans le savoir, des oiseaux jardiniers tachetés sont devenus les seuls animaux, hormis l'homme, à cultiver des plantes dans un autre but que celui de s'en délecter. C'est du moins ce qu'affirme une équipe internationale de biologistes, emmenée par Joah Madden de l'université d'Exeter au Royaume-Uni, qui a conduit des observations de l'espèce Ptilonorhynchus Chlamydera maculât dans le parc national de Taunton, Queensland, Australie. On savait déjà ces oiseaux capables d'impressionnants travaux de construction pour s'attirer des faveurs sexuelles, mais on ignorait encore leur relation quasi symbiotique avec une plante baptisée "patate du bush" ou Solanum ellipticum...
D'abord, les mâles construisent de belles et grandes tonnelles végétales, puis, le gros œuvre achevé, s'adonnent à la décoration d'intérieur. Ce faisant, ils ramassent toutes sortes d'objets, des coquillages aux détritus colorés, en passant par des fruits. Or, alors que certaines espèces d'oiseaux jardiniers affectionnent les bibelots bleus, le mâle Ptilonorhynchus Chlamydera maculât, lui, a un gros penchant pour les fruits verts de Solanum ellipticum qu'il entât dans et à la porte de sa maison, sans jamais les manger. Plus il y en a, plus l'oiseau est convaincu d'avoir des chances en amour...
Pour les plantes à petites fleurs violettes, c'est aussi une bénédiction ! Car, une fois ses fruits ratatinés, ses graines trouvent, autour de la demeure des oiseaux, au sol soigneusement nettoyé, débarrassé de toute "mauvaise herbe" concurrente. Un terreau idéal où se développer... Quant à des oiseaux qui nichent près de dix ans au même endroit, il a, d'année en année, moins
De distance à parcourir pour trouver ses fruits décoratifs préférés. Mieux encore, ils contribuent sans le savoir à l'évolution de la plante en sélectionnant ses fruits les plus verts ! Bien sûr, les chercheurs ne sont absolument pas en mesure de dire si tout cela est intentionnel... Mais la domestication du blé ou du riz.
Mon opinion : je me dis que ses normaux et que ça fait partie de la nature.
Joanie Labbé-Martin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire